vendredi 11 septembre 2009

Bilan Ramadanesque



Ramadan touche à sa fin...Et oui et oui, 20 jours de passés, déjà (enfin). Que retenir? Qu'oublier de cette mille-quatre-cents-trentième édition?


Pour faire le point, un titre emprunté de Mosaïque FM résume bien l'affaire: "Un mois de prison ferme". Un Ramadan trash, un ramadan violent, un ramadan interdit aux moins de 13ans (il fallait bien faire la moyenne de toutes les soirées.).

Il fallait effectivement avoir les nerfs solides pour y survivre écouter Mouna Noureddine nous rappeler sans cesse "qu'il y a de l'amour dans un gâteau", Activia nous informer combien Ramadan est agréable en été, voir Oussama Mellouli faire le même coup à la même bande de gosses quatre fois durant la même la même soirée, et le bébé de Coca-Cola se demander toujours autant "pourquoi sont ils si gentils?"(A mon avis, il n'y avait pas que du coca dans la bouteille...). Outre la catégorie "Chiants", la catégorie "Nuls" s'est bien distinguée, encore une fois. A la limite de la rubrique "Ridicule", la pub de l'ULT tient haut la barre dans le domaine avec toute sa bande de joyeux polytechniciens, ronronnant de plaisir à l'idée d'avoir une "connexion Internet"... Je m'abstiendrai cependant de faire tout commentaire quant à la pub Olina, inclassable dans la catégorie "Consternant"... Vous l'aurez remarqué, le nombre de classifications dénote du nombre de pubs, à qui s'ajoute la catégorie "Mauvaise foi", détenue par Randa. Cette dernière fait une pub où elle admet refuser en faire..."Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, même s'ils le sont" (Les inconnus, in Les publicitaires). Continuons avec la pub et les inclassables, "Lakdher" qui n'arrive toujours pas à partager avec le jaune, est actuellement porté disparu de nos écrans. Le jaune y est il pour quelque chose? Mystère!

Ramadan s'est aussi distingué par quelques coupures films. La vedette, évidemment, le tenant du titre c'est Maktoub. Loin de l'ambiance quasi bon-enfant de la saison dernière, la mode est aux baffes, et jusqu'au vingtième épisode on dénombre trois gifles, une bagarre, un meurtre, une tentative de meurtre et une overdose. Respirez, expirez, chassez vos angoisses, maintenant vous pouvez écrire M. Fazaa! L'autre outsider, "Njoum Ellil" venu du milieu de nulle part, a lui aussi réclamé sa part de trash. Maktoub a fait dans les produits illicites? Qu'à cela ne tienne, ca sera à volonté! Viols, overdoses, dépressions, tromperies...tout y est! Plus ça choque, mieux c'est, et on rafle 85% d'audimat. Ca vous plait? On vous remet cela durant la deuxieme quinzaine...et hop hop, crimes, crimes et encore des crimes. Le tunisien est décidément sadique.
On en apprend des choses à regarder. Découverte de l'année, le poker. Partout, la même ambiance, fumée et verres " d'eau au citron". On se fait une partie?
Bref, de la pure tradition ramadanesque !

mercredi 9 septembre 2009

Guest star 3: Ahmed S.Abid


Ramadan continue de faire des siennes et MBK continue sa série "Guest Star". Aujourd'hui, c'est un invité spécial que nous recevons, Ahmed S. Abid publie sa première nouvelle.
Rappelons que cette œuvre est une fiction.



"Cette nouvelle est dédicacée à Sonia K." A.S.Abid
L’homme qui aimait dessiner des cartes.

18 Octobre 1969, Géorgie.
Le matin d’un jour comme tout autre jour, un bébé vint au monde. C’est au sein d'une famille modeste, de père forgeron et de mère institutrice, qu'il grandit.
Quand bien même il n'aurait rien appris du métier de son père, l’enfant affichait une maitrîse parfaite de l’Anglais dès son plus jeune âge. Son enfance fut marquée premièrement par la mort d’un chien qu’il venait tout juste d’acquérir et ensuite par l’incendie qui embrasa toute la demeure ainsi que ses parents. Lui, était parti faire une excursion le jour où il devint orphelin. Mais il était seul, il n’avait jamais eu d’ami. Il ne parlait à personne et personne ne lui parlait. Peu bavard, il se retint de pleurer le jour où il apprit la nouvelle.

24 Mars 1989.
L’enfant est devenu un jeune homme et s'est envolé vers l’Ukraine pour faire ses études d'histoire de guerre, à Donetsk. Là-bas, il s'est fait des amis. Pour la première fois de sa vie. Galvanisé par cette première, il s'ouvrait à eux comme s’ouvrait un livre et livrait sa personnalité et ses traits de caractère inconsciemment. Ces amis lui faisaient sentir une certaine poudre blanche. Il y prenait plaisir, mais ne savait pas pourquoi, peut-être parce qu'il avait enfin des amis… Peu de temps après, il devint dépendant de cette poudre, il pouvait même former avec un tas une carte de l'Ukraine, ses amis en profitèrent et le tarirent de tous ses sous. Un jour, il se réveilla sur des coups de kalachnikovs qui mettaient fin au calme habituel de la ville, martelant ses tympans. Il ne comprenait rien, il était laissé sur un trottoir. Il demanda aux gens ce qui se passait, mais il n'eut point de réponse, ces gens n'avaient pas le temps de répondre. Le temps coulait. Et avec ce temps, il réalisa que le sang coulait tout aussi bien. Une guerre civile avait éclaté? ...Qu'importe, il fallait se cacher, s'enfuir, se sauver et même disparaître si ce fut possible. Mais il ne put réfléchir, une voiture s'arrêtait, l'homme assis derrière avec sa fille l'invite à monter très vite… Confus dans cette émeute, il ne tarda pas de le faire. Minuit. Ils allaient passer les frontières-Est du pays. Mais ce fut surveillé par des gardes, ils rebroussèrent alors chemin et payèrent une chambre pour quelques heures dans un motel. Neuf heures du matin, Il était en Hongrie dans le même véhicule. Un ébranlement de tête suivi d’un bâillement et il vit que l'homme à côté de lui avait la bouche grande ouverte. Un verre de vodka à la main droite et un pistolet tenu par la main gauche. Une balle aurait troué sa tempe. Il était mort. Au volant, sa fille conduisait, les larmes aux yeux mais avait néanmoins l’air sûr. Il ne savait pas pourquoi, mais il était entre de bonnes mains et s'endormit aussitôt. Les jours en voiture auront continué. Ils s’arrêtèrent pour passer la nuit chez une vielle autrichienne bien seule. C’était une vielle baraque avec une vielle cave. Ils n’avaient point le choix que d’y dormir. Installés, le froid commençait à les saisir. Ils se réchauffèrent le temps qu’il fallait pour survivre. Il y avait de l’euphorie, du plaisir et de l’extase à se découvrir. Ils avaient commencé à caresser des sujets sensibles et même à y aller en profondeur. Il le savait, elle avait fait naître en lui, cette nuit là, le plaisir de vivre, même une nuit. Une vocation. Un but.

5 Septembre 1995, Naples.
Lui et sa fiancée s'apprêtaient à être nommés mari et femme, dans une église parmi les 448 églises de Naples. Peu après, Il finit par décrocher un poste dans une entreprise de papeterie et fourniture de bureaux. Il n’en fallait point plus de ce monde, pour qu’il se satisfasse. Cinq années exactement passèrent. Beaucoup de connaissances furent faites. Il était à présent cadre dans la "Banco di Napoli". Il avait deux filles, deux copies assez conformes de leur mère. Une mère qui était atteinte d’un cancer, mais c'est grâce à elle qui il était vivant. Il le savait, certes. Il avait beau à avoir l’argent, il ne pouvait guère la guérir, amenant tous les cancérologues de la région de Naples, de tout le département, ce cancer demeurait méconnaissable et unique dans son genre. Il alla dans un bar et se bourra la gueule en se demandant à quoi bon avoir tout cet argent et cette vie, si la femme qui ait fait celle-ci, allait mourir et que ses jours étaient comptés. Un homme remarqua la mélancolie de ce dernier, prit de sa poche un petit sachet de la "poudre" miracle, le déposa sur la table, laissant un numéro de téléphone ainsi qu’une adresse. Rien ne pouvait durer… Il le daigna.

18 Octobre 2009
Notre homme, travaillant sous les ordres d’un parrain de la mafia napolitaine arrivait désormais à dessiner la carte de l'Italie avec cette poudre.

Ahmed S. Abid

jeudi 3 septembre 2009

Guest Star 2: Canicha



Nous sommes le Jeudi 3 septembre et vous lisez un programme ramadanesque sans publicités, bonsoir!
MoiBlidRkik continue sa série d'articles Guest Star et invite ce soir Canicha aux commandes de B3ayaland.

Les Adonautes.

Discrètement , tel un agile rodeur , l’Internet s’est faufilé dans foyers , maison par maison , il s’est installé , tel un feu, il s’est propagé … Sa flamme a réchauffé des cœurs , autour d’elle se sont réunis les amis , les proches , les lointains mais tel un incendie ravageur , il a aussi brulé livres , pianos, photos, emporté des vivants , des êtres aimés … Il s’agit d’une arme à double tranchant , qu’il faut savoir manier avec habilité car a force de jouer avec le feu, on risque de se bruler les doigts …

Pour les adultes les consignes sont claires : modération, sélection ... Des mots qui résonnent à nos oreilles adolescente comme le bourdonnement désagréable d’une mouche insistante ! Après tout , c’est une manière comme une autre de s’occuper : Counter Strike remplace les petits soldats , MSN le pigeon voyageur , Facebook les ragots sur la place du marché , Google les heures perdues dans les bibliothèques moisies … mieux encore , l’Internet nous est utile dans nos études , mais aussi pour notre culture avec tous les quotidiens , les articles , les textes, la musique , les critiques : c’est un outil indispensable à notre formation ! De plus , ça facilite la gestion des taches quotidiennes : paiement de factures, réservations, achats … On y gagne du temps , et surtout notre confort !

BLABLABLABLABLA ! En voilà des formules toutes prêtes, des arguments incontournables qu’on ressort à chaque conversation avec les parents ! mais hypocrites que nous sommes, la vérité est toute autre : à peine le PC allumé qu’un flot de chiffres , de lettres, de points et de virgules ponctués de lol et d’mdr apparaissent à l’écran , des formules à nous en faire perdre notre français … On joue , on papote , on regarde , on écoute , on plaisante , on allume , on rencontre , on fouine , on s’emmerde … On ne fout rien ! sur le coup on ne s’en rends peut-être pas compte , mais même si c’était le cas, on n’en aurait rien à branler : on s’amuse bien alors pourquoi s’arrêter ? on se laisse facilement prendre au jeu , nos doigts courent sur le clavier , nos yeux pétillent devant l’écran et on oublie tout le reste, et c’est le cas de le dire : parents , école , responsabilité … Mais après tout , il est bien connu que les ados crisent , qu’ils boudent papa , maman , maitre et agenda scolaire , et ce depuis la nuit des temps ! On est comme ça …

Et puis si ça ne leur plait pas il n’avaient qu’à pas installer l’ADSL … Et oui , maintenant , tout le monde a accès à internet, riches ou pauvres, tous se débrouillent d’une manière ou d’une autre … La preuve , les publinets, archicombles il y a quelques années sont maintenant déserts , on y trouve de temps à autre deux trois gamins prépubères que leurs parents arrivent encore à gérer ( autrement dit : Pas de PC en cours de semaines, seulement le weekend si tu as fini tes devoirs ) , soit des personnes dont le fournisseur déconne … Malheur à ces fournisseurs d’accès qui coupent la connexion au mauvais moment ! Connards ! C’est vraiment la crise à ce moment là … Ou trouver notre dose de 10heures par jour ? Comment faire ? On panique intérieurement mais on ne l’avoue pas … On stresse … Anxieux … On devient de mauvaise humeur, agressif … Et malheur à ceux qui nous approchent à ce moment là ! On crie, on crache son venin … Distribution gratuite de méchanceté ! Et là c’est la dispute , papa en a marre de payer cet abonnement de merde pour que son gamin ramène des bulletins merdiques , et maman en a ras le bol de supplier papa de renouveler cet abonnement pour que son bébé devienne aussi distant et agressif … Le ton monte, les menaces fusent : je vais les appeler ! tout de suite ! je grille le contrat ! et bon débarras ! … Mais ces paroles partent tout de suite en l’air devant un regard mouillé, une promesse de rédemption , ou un ado qui crie encore plus fort à s’en crever les poumons … Les parents cèdent facilement : et oui, nous sommes une génération de pourris gâtés manipulateurs …

Tous les moyens sont bons pour arriver à nos fins : à savoir , garder l’ADSL ! Et oui , sinon , à quoi ressemblerait notre vie ? Comment faire sans peter son score à XJEU, sans loucher sur la plastique des poupées barbies format nature qu’on trouve que sur l’écran , sans savoir qui sort avec qui , qui écoute quoi comme musique , sans draguer des donquichotte sans visages … ? Nos vies seraient tellement absurdes et vides de sens !

Dieu qu’on est con ! On le sait, on le voit bien … Mais limite on s’en fout car on ne fait rien pour y changer quoi que ce soit ! Ca viendra peut-être avec l’âge … Surement … En espérant toutefois que les dégâts ne soient pas irréparables !


Canicha

mercredi 2 septembre 2009

Pré- saison d'un bachelier.



Les choses s'accélèrent au QG de notre équipe et tout le monde y va de son grain pour bien entamer cette phase préparatoire.

Si le choix des entraîneurs a été fixé depuis Juillet, le recrutement continue au centre technique. "Nous avons d'ores et déjà enrôlé la star montante Fx Plus CASIO (Carte n°570 Es) et nous savons de source sûre que son homologation ne posera pas de problèmes." nous a assuré le Responsable recrutement. L'intéressé se dit "honoré d'intégrer l'équipe après la bonne saison effectué par mon frère [NDLR: Fx Casio]". Jeune joueur, Fx Plus CASIO a prouvé son efficacité sur terrain la saison écoulée aux côtés de Chouchen UTD. Mis à rude épreuve comme titulaire, il s'est facilement défait de N.Complex et a sérieusement malmené V.Delespace.

Mais les recrutements ne s'arrêtent pas là. C'est vers le poste de CC (Chaise Centrale) et de BDT (Bureau De Travail) que s'orientent les nouveaux arrivants. "Nos CC manquaient de souplesse dans les mouvements et dans la récupération à l'arrière. Quant à notre BDT, il ne laissait pas assez d'espaces." remarqua un fan. Interrogé sur ce sujet, le responsable recrutement confirme que "ces postes sont à pourvoir. Nous avons des joueurs en mire, mais nous ne pouvons en dire plus".

En plus des changements tactiques opérés, d'autres médicaux sont à prendre en considération. Le Cartable du onze, Gris Adidas, a souffert d'un bon nombre de blessures, obligeant le staff technique à ne pas prolonger son contrat, arrivant à expiration en Juin dernier. Sachez, enfin, qu'un premier stage vient d'être entamé, axé sur le volet informatique, point fort de l'exercice écoulé.
A l'approche de cette Coupe du Bac, nous ne pouvons nous empêcher de dire: à tout seigneur, tout honneur!

 
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